Fistule obstétricale

La fistule obsétricale est une pathologie fréquente et grave, spécifique des pays pauvres.

- Fréquente : plus de 2 millions de femmes touchées dans le monde

- Grave : car elle touche les femmes jeunes, piliers familiaux et économiques de ces pays, et qu’une fois constituée, la fistules obstétricale ne peut se traiter que par une chirurgie réputée difficile

- Des pays pauvres : car l’accès aux soins, et principalement à une césarienne permettrait d’éradiquer l’apparition de nouveaux cas.

 

 

          Si un travail obstétrical dure trop longtemps, le fœtus peut s’enclaver dans le bassin maternel et créer des lésions ischémiques des organes voisins en les

          comprimant, ce qui aboutira à une souffrance de ces organes et à des fistules, c'est-à-dire une communication, une « fuite » entre eux.

 

 

 

Une fois constituée, cette fistule est permanente, et la patiente qui en souffre se retrouve avec de multiples problèmes liés à cette fistule :

- inconfort lié à l’humidité et l’odeur, ce qui peut aboutir à un réel isolement social

- infections récidivantes

- brulures du périnée et des jambes, dues à l’écoulement permanent d’urine

- infertilité

Le traitement chirurgical est très complexe et souvent compliqué de récidives, aussi la meilleure solution est d’éviter leur constitution en dépistant précocement les travails trop longs et en extrayant le fœtus par césarienne dans ce cas.

Madagascar fait partie des pays touchés par ce fléau et on estime à 5000 le nombre de nouveaux cas par an.

Notre action a deux objectifs :

1. Eduquer les accoucheurs

En effet, à Madagascar, plus de 70 % des accouchements se déroulent à distance d’un hôpital, où une césarienne serait envisageable. Nous sensibilisons donc les sage-femmes de dispensaire et les matrones de brousses à tout faire pour transférer sans trop attendre vers l’hôpital les patientes chez qui le travail dure trop longtemps ou semble difficile. Nous les avons sensibilisées à l’utilisation de partogramme (enregistrement graphique de la progression du travail et de l’état de la mère et du fœtus), et aux signes d’urgence devant faire transférer une patiente.

2. Former les chirurgiens locaux aux techniques chirurgicales de réparation des fistules obstétricales constituées.

C’ est en effet une chirurgie réputée difficile, mais qui s’apprend et donne de bons résultats :

- 25 % de cas faciles avec 100 % de bons résultats

- 50 % de cas intermédiaires avec 90% de bons résultats pour un chirurgien expert

- 25 % de cas difficiles avec 50% de bons résultats pour un chirurgien expert

 

 

Premiers pas en chirurgie FVV

Présentation de Brian Hancock, traduite par Terre Rouge France, présentée devant le personnel soignant de Diego en septembre 2016 lors d'un EPU (enseignement post-universitaire)

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